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Updated by Pascal Monier on Apr 25, 2018
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Dictionnaire du nouveau monde

Amazonisation (vs Ubérisation)

Avec Amazon Go, le spectre de la suppression massive d’emploi devenus obsolètes et superflus prend forme. L'info brute, ici et là.

Mais ce n’est plus de l’ubérisation.

L’ubérisation c’est :

  • Un nouveau business model provoqué par la réintermédiation et réappropriation d’un métier par d’autres intervenants.
  • La plateformisation des compétences : les applis permettent de faire se rencontrer l’offre et la demande de façon plus efficace.
  • Le maintien (voire la réinvention) de l'interaction humaine
  • La présence encore balbutiante de l'intelligence artificielle

L’amazonisation c’est :

  • Le même business model
  • La suppression des compétences : appli ou pas, le consommateur accède à une nouvelle expérience de fluidité absolue.
  • La suppression de l'interaction humaine : "No lines, no registers, no humane interaction"
  • L'omniprésence de l'intlligence artificielle - le deep learning en est la pierre angulaire
Artificial Intelligence Optimization (AIO) [post SEO)

Tout comme les robots de Google parcourent votre site web pour en indexer les contenus et les restituer à travers des résultats de recherche, j’envisage à court terme des robots d’indexation de nouvelle génération qui vont analyser et extraire les contenus / services d’un site pour les restituer à travers un assistant personnel et son interface vocale. Le passage du SEO (« Search Engine Optimization« ) au AIO (« Artificial Intelligence Optimization« ) ne se fera pas tout seul. Pour cela, il vous faudra entièrement repenser votre écosystème numérique autour des contenus / services et non plus autour des supports.

Astroturfing

L'astroturfing désigne le fait de donner l'impression d'un phénomène de masse qui émerge sur internet, en réalité créé de toutes pièces pour influencer l'opinion publique. Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po Paris, nous explique.

BarCamps

Ce sont des lieux où les développeurs peuvent se rencontrer pour créer des collectifs éphémères selon un rituel de mise en oeuvre codifié. Ils y sont autonomes et peuvent partager leurs préoccupations, idées, échanger leurs connaissances...Les BarCamps, dit Paris Chrysos, construisent des milieux intimes. On y fait maturer les technologies et les compétences correspondantes pour explorer leurs potentiels mais d'une manière ouverte : il n'y a pas de technologie de référence. « La participation à ces événements n'est pas motivée par un quelconque idéalisme. Elle répond à une envie personnelle de se tenir au courant des évolutions en cours, d'exposer ses intuitions et d'obtenir des réactions, d'écouter les intuitions des autres et de rencontrer des personnes qui ont des préoccupations similaires ».

Blockchain

La blockchain (“chaîne de blocs”, en Français) est une technologie à la même échelle qu'internet, qui permet de stocker des données numériques pour un coût minime, de manière décentralisée et sécurisée. Il s’agit d’une sorte de livre de compte ou de registre qui contient la liste de tous les échanges effectués entre utilisateurs.

Ce registre est décentralisé, c’est-à-dire stocké sur les serveurs de ses utilisateurs. Mis à jour en temps réel, il est infalsifiable car il repose sur un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. Ces ensembles de transactions – les lignes du registre – sont inscrites dans le livre après validation, par blocs de données et forme ainsi une chaine de blocs inaltérables : la blockchain.

Bots (ou Chatbots)

Les bots auxquels Mark fait référence ne sont pas de froids monstres métalliques mais de petits agents conversation ou « programmes informatiques autonomes supposés intelligents, doués de personnalité, et qui habituellement, mais pas toujours, rendent un service ». En version courte, les bots sont des entités virtuelles avec qui on pourra discuter ici ou là, sur un site Internet ou dans un service de chat (on parle alors de chatbot).

Burring

Quel que soit son statut professionnel, mais peut-être encore plus pour le cadres (voire les freelances), force est de constater que la frontière vie perso

BYOD (Bring Your Own Device) - ou AVAN (Apportez Votre Appareil Numérique) ()

Ce nouveau type de configuration est de plus en plus présent dans les salles de classe, car il répond à des besoins financiers, mais également éducatifs, dans une société où l’enseignement est de plus en plus personnalisé et intégré aux besoins de consommation.

Click-to-community

tel est le cas des click-to-community qui permet à un prospect visitant un site marchand de poser ses questions à un client plutôt qu’au service client. Ici, le gain de temps peut être beaucoup plus important si la communauté de clients est réactive mais aussi d’avoir un retour sur l’utilisation du produit plus pertinent.

Collapsologie

Servigne et Stevens prennent le contre-pied complet de cet argument. Selon eux, il est déjà trop tard pour infléchir les processus planétaires déchaînés par la consommation massive de pétrole et de charbon ; la température va de toutes façons augmenter fortement. Les humains ont franchi trop de limites dans l’exploitation et la destruction de leur environnement pour que l’on puisse ajuster la trajectoire. Nous allons tout droit vers l’effondrement, donc autant oublier les solutions constructives et se mettre tout de suite à réfléchir à l’effondrement. Leur hypothèse fondamentale est qu’il y a trop de crises différentes et gravissimes qui couvent en ce moment pour que les humains puissent sereinement organiser une transition harmonieuse. La transition sera douloureuse : ce sera l’effondrement.

Collapsologie

La collapsologie [du latin, collapsus, « tombé d’un seul bloc »] est « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus » (Servigne & Stevens, 2015)

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Communs

Communs

Les Communs constituent un ensemble de ressources et de pratiques qui permettent à tout le monde, ou du moins à de larges ensembles d’individus, de bénéficier de droits d’usage sans conférer à quiconque un pouvoir asymétique permettant à certains de forcer les autres à faire quelque chose en échange. Le pouvoir asymétrique autour du contrôle des ressources est au coeur de ce qu’est la propriété, et au-delà du marché. Les Communs offrent une alternative importante, car plutôt que de dépendre du pouvoir de certains, ils ouvrent une possibilité de partager, de coopérer, de collaborer avec d’autres personnes autour d’un ensemble de ressources qui sont disponibles pour tous dans des termes symétriques.
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Les Communs nous disent que nous pouvons travailler ensemble, que nous pouvons coopérer de manière durable pour produire des choses collectivement, que tout ne doit pas nécessairement passer par des rapports de propriété, parce que nous avons une responsabilité partagée les uns envers les autres, et nous ne pouvons pas séparer hermétiquement la production économique de sa dimension sociale.

Commun (tragédie des)

Popularisée par le chercheur Garett Hardin dans un article paru en 1968, cette expression désigne la destruction d’une ressource laissée en libre accès, que ses utilisateurs vont surexploiter jusqu’à son épuisement. Prenant l’exemple d’un pâturage, Hardin explique que des éleveurs de moutons ont toujours intérêt d’un point de vue individuel à y amener davantage de bêtes et que si on laisse se dérouler le processus, la ressource mise en commun finira fatalement par être détruite, chacun cherchant à maximiser égoïstement son profit. L’article arrive à la conclusion que l’humanité est en réalité incapable de gérer des biens comme des Communs et que le seul moyen d’en assurer la préservation à long terme est l’appropriation privée ou publique. Et c’est précisément pour avoir réfuté ce type d’analyses, en montrant que la Tragédie des Communs n’était pas une fatalité, qu’Elinor Ostrom a reçu le prix Nobel.

Content shock

La révolution digitale bat son plein et selon la théorie développée par le consultant et auteur Mark Schaefer, nous vivons ce qui est appelé le « content shock » : la production de contenus augmente de façon exponentielle alors que nos capacités à les consommer ne peuvent croître dans les mêmes proportions. Il en résulte que mécaniquement l’audience potentielle d’un contenu (bon ou mauvais) diminue et que sa « rentabilité » aussi.

Courtvoiturage

Pendant que le covoiturage d’une ville à l’autre cartonne, il peine à s’imposer sur les plus petites distances (courtvoiturage).

Crowdspeaking, quand la communication devient collaborative

Le crowdspeaking est basé sur le même principe, mais les internautes n’ont pas d’argent à offrir. Ils souhaitent soutenir un projet ou une cause qui leur tient à cœur, et proposent d’en parler sur les réseaux sociaux pour améliorer sa visibilité.

Crowdtiming

Et puis, quand vous avez du temps, vous pouvez l'offrir à d'autres, après le crowdfunding, place au crowdtiming. Vous pouvez donner de votre temps pour des mobilisations citoyennes via la nouvelle plateforme fullmobs ou aider des entrepreneurs sociaux à résoudre leur défi et à changer le monde en passant par Makesense, communauté internationale qui rassemblent sensemakers et gangsters pour ne citer qu'eux.

Crowdtiming : 'Financer' par le temps

C’est tout simplement la philosophie du crowdfunding, la seule différence c’est l’unité : pour participer à un projet sur Fullmobs c’est du temps et non pas de l’argent qui sont demandés aux backers.

Data Protection Officer (DPO) ou Délégué à la Protection des Données

Au sein de chaque organisme concerné, le DPO sera le chef d’orchestre de la conformité. Il devra être consulté sur tout traitement* de données à caractère personnel. Il aura son mot à dire en termes de sécurité informatique, de sécurité juridique… Il contribuera à la valorisation de la donnée (car c’est un vrai enjeu de business et d’innovation), et il fera en sorte que cette donnée soit traitée dans des conditions de sécurité adéquates pour éviter les risques pour les personnes et pour l’image de l’entreprise.

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Datex

Datex

En attendant d’avoir collecté suffisamment de données par vos propres moyens (ce qui peut prendre plusieurs années), vous allez donc devoir passez par des Data Exchange Platforms (Datex) pour pouvoir faire du ciblage et des segmentations avec un minimum de précisions.

Decentralized Autonomous Organization (DAO)

Lors de cette conférence, Nicolas Loubet (Cellabz) a présenté sa vision de l’automatisation des interactions par la mise en œuvre de DAO « Decentralized Autonomous Organization ». La Blockchain peut permettre de construire un système d’interactions via un processus décentralisé qui remplacerait les institutions actuelles centralisées. L’utilisation de smart contracts (smart car les contrats seraient activables via des contreparties financières ou contextuelles) dont l’exécution est garantie par la technologie Blockchain permettrait donc de créer ces DAO – Organisations Autonomes Décentralisées. La Blockchain et notamment celle d’Ethereum présentée par Nicolas comme un grand ordinateur mondial, pourrait donc théoriquement automatiser nos interactions via l’exécution de smart contracts.

Decentralized Collaborative Organisation (DCO)

Organisations collaboratives décentralisées (DCO), qui sont des “associations libres d’individus au sein de communautés ouvertes, poursuivant un même objectif et fonctionnant selon des règles définies collectivement”.

Et ces règles sont basées sur deux éléments clefs : la gamification (les règles d’engagement, d’obtention et de pertes de points) et la réputation (qui doit être basée sur des faits mesurables et certifiés).

On peut également se tourner vers la présentation de Philippe Honigman, “La blockchain et l’avenir du travail”. Cette présentation permet de faire le lien entre la notion de travail et de hiérarchie et la notion de plateforme (à base de blockchain)

Deep tech

Depuis peu, une démarcation est faite entre les entreprises de tech, dont le modèle commercial est basé sur de l’innovation à partir de technologies déjà existantes, et les entreprises de deep tech, qui travaillent sur de la recherche scientifique tangible ou de l’innovation technologique pure.

Voir aussi :
https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0211940702226-la-vague-de-la-deep-tech-deferle-sur-tous-les-secteurs-de-leconomie-2077343.php

Distributed content (vs content marketing)

Pourquoi servir uniquement de canal pour partager des liens, quand vous pouvez pousser vous-même les éditeurs à publier leur contenu directement via votre plate-forme ? Le cheminement est simple : les contenus créent des habitudes, les habitudes amènent les internautes à revenir sur votre plateforme, où se crée alors l’engagement. Et l’engagement, n'est-ce pas le Graal des réseaux sociaux, en quête permanente de monétisation de leurs services ? La boucle est belle et bien bouclée.

Dividende technologique

A terme, “le remplacement des camionneurs est inévitable”, assure Santens. La question est juste de savoir quand… et la perspective qu’il dessine tourne également autour d’une décennie. Scott Santens termine son analyse par un vibrant appel au revenu universel, au “dividende technologique” comme il l’appelle… mais sans répondre au constat cynique de Morozov.